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PREMIÈRE IMPLANTATION

Les premiers peuples

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La Béringie, il y a 15 000 ans, par François Girard. GRACIEUSETÉ DU MUSÉE CANADIEN DE L’HISTOIRE, I-A-40.

Il existe deux points de vue sur la façon dont les Premières Nations ont peuplé ce territoire. Les récits transmis oralement par les Autochtones expliquent que les origines sacrées du genre humain remonteraient à une île portée par une immense tortue. Les archéologues sont d’avis que des hommes et des femmes ont pu utiliser un pont terrestre. Celui-ci se serait formé il y a quelque 30 000 ans pour relier l’Amérique du Nord à l’Asie. Dans cette estampe, une représentation spéculative des faits, une famille accueille les chasseurs qui rentrent au camp dans ce qu’on imagine être le paysage de l’époque. On remarquera les vêtements de peau taillés sur mesure qui auraient été essentiels à la survie dans un climat aussi rude. On pense que de petits groupes de chasseurs de gros gibier très mobiles se sont progressivement répandus de l’Asie vers l’hémisphère occidental.

PREMIÈRE IMPLANTATION

Les premiers peuples

Ce que vous apprendrez dans cette section du site

Les premiers habitants de Misko-Aki

Cette terre a été une source abondante de nourriture, d’animaux, d’oiseaux et de médicaments pour les Hurons-Wendats, les Anishinaabek, les Haudenosaunee et les Métis.

Ces cultures des Premières Nations jouissaient d’une vision du monde qui les reliait profondément au paysage. Le castor, l’orignal, le chevreuil et diverses espèces de poissons ont permis à d’innombrables générations de familles d’y vivre. Ces cultures partageaient en plus la croyance sur le plan spirituel que la terre était vivante et que la conduite de l’humain pouvait affecter la capacité de la terre à assurer sa subsistance, une conviction dont nous pouvons toutes et tous tirer des enseignements aujourd’hui alors que nous sommes confrontés aux incertitudes de l’écologie dues au changement climatique.

Chasseurs du Pléistocène. Peinture de Shelley Huson, GRACIEUSETÉ DE ARCHAEOLOGICAL SERVICES INC.

Misko-Aki tel que nous l’avons connu

Il y a 13 000 ans, à la fin de la dernière période glaciaire, le lac glaciaire Algonquin occupait les bassins Huron-Michigan et Simcoe-Couchiching avec une plage et un archipel au large, là où se trouve aujourd’hui la route 11 en Ontario. Les chasseurs de caribous et de mastodontes campaient sur ce rivage et empruntaient la rivière qui drainait autrefois le lac Algonquin vers l’est pour se jeter dans le lac Ontario en passant par la vallée de la Trent. Le climat a continué à se réchauffer et, plus d’un millier d’années plus tard, le lac Algonquin s’est asséché pour créer un lac beaucoup plus petit qui a duré près de 6 000 ans. Les peuples autochtones se sont adaptés à ce paysage en constante évolution, comme l’illustre l’adaptation de leurs outils.

Photo montrant comment on tient un atlatl pour viser une cible avec une flèche.
Pointes de projectiles de différentes tailles à deux tranchants très rares provenant du site de Parsons Island et datant de 15 000 à 21 000 ans avant nos jours. GRACIEUSETÉ DE DARREN LOWERY.

De nombreux outils ont été fabriqués en écaillant de la chaille (silex), une pierre plus dure que l’acier mais cassante comme le verre. Les pointes des flèches ou des javelots des atlatls ont été remplacées par des pointes de flèches beaucoup plus petites il y a environ 2 000 ans. Les autres outils formels comprennent des couteaux, des forêts, des grattoirs, des burins et des cales. Les outils fabriqués par meulage comprennent les haches, les gouges, les ciseaux, les mortiers, les pilons. Il y a aussi des pipes pour le tabac.

GALERIE D’OBJETS EMBLÉMATIQUES

Apprenez à connaître des objets reflétant la lointaine histoire des Autochtones de Misko-Aki.

Stone knife

Mnjikaning:
La place des barrages à poissons

Les peuples autochtones utilisent depuis plus de 5 000 ans des fascines à Mnjikaning. Situés sur des portions inférieures du défilé d’Atherley Narrows entre les lacs Simcoe et Couchiching, ces barrages pour les poissons sont composés d’un ensemble de pieux en bois enfoncés dans le fond du lac. Ils créent ainsi un piège pour tous les poissons nageant vers eux. Une fois piégés, les poissons étaient facilement récoltés par les peuples des Premières Nations qui passaient en canoë au-dessus de ces fascines. Nous ne savons pas qui a installé ces pièges à poissons à l’origine, mais ils ont été utilisés par les Anichinabés, les Hurons-Wendats et les Haudenosaunee tout au long de leur histoire. Aujourd’hui, les Chippewas de la Première nation de Rama sont les gardiens de ces fascines et des poissons frayent encore aujourd’hui dans ce défilé.

De nombreuses personnes venaient aux Narrows et à d’autres lacs de Misko-Aki pour y pêcher du poisson en abondance. La philosophie du « Plat à une cuillère » permettait de partager cette grande ressource. Le poisson est devenu un aliment de base important du régime alimentaire des peuples autochtones de cette région. Les poissons pouvaient être conservés au soleil ou mis sur un feu lent.

Le lieu historique national des Barrages-de-Pêche-Mnjikaning, près de ce qui s’appelle aujourd’hui Orillia, contient encore quelques-uns de ces anciennes fascines. Bien qu’elles ne soient plus utilisées aujourd’hui, ces fascines témoignent de l’ingéniosité des Autochtones et sont une solution créative tirée des connaissances intergénérationnelles issues de la fusion de la culture, des écosystèmes et de comportements responsables et durables.

Carte montrant l’emplacement des fascines de Mnjikaning et les rives environnantes.

Les barrages à poissons de Mnjikaning ont nourri les peuples autochtones pendant des milliers d’années. Les poissons ont été pêchés localement, de manière durable et avec peu d’impact sur l’environnement. Pouvez-vous en dire autant du dernier poisson que vous avez mangé ? Savez-vous d’où vient ce poisson, comment il a été pêché, ou même de quel type de poisson il s’agissait ? Savoir d’où vient votre nourriture vous aide à faire des choix écologiques durables, à lutter contre le changement climatique et à soutenir la justice sociale.

Piquets de fascines : Ce que vous voyez devant vous sont de véritables barrages à poissons de Mnjikaning — la Place du barrage à poissons. Situé dans le défilé d’Atherley, entre les lacs Simcoe et Couchiching, Mnjikaning est un système de pêcherie vieux de 5 000 ans qui a été utilisé par les populations autochtones jusque dans les années 1900. Des vestiges de Mnjikaning existent encore aujourd’hui au défilé et ressemblent beaucoup à ceux que vous voyez ici. L023.10

« Il y a un autre lac immédiatement adjacent (le lac Simcoe) qui a 26 lieues de circonférence, se déversant dans le petit lac par un défilé (The Narrows), où l’on fait une grande prise de poissons au moyen d’un certain nombre de déversoirs qui ferment presque le détroit, ne laissant que de petites ouvertures dans lesquelles ils posent leurs filets dans lesquels les poissons sont pris ; et ces deux lacs se déversent dans la Mer d’eau douce (le lac Huron). »

– Samuel de Champlain avait noté en 1615 que les fascines hurons-wendats étaient connues sous le terme Anichinabé  « Mnjikaning ».

Savez-vous d’où vient votre poisson ?

Les pêches à la lance et à la fascine

ont été interdites par les autorités britanniques dans les années 1850, en partie parce qu’elles craignaient la surpêche et qu’elles considéraient que cette pratique donnait un avantage injuste ou contraire à l’éthique aux pêcheurs autochtones. Mnjikaning nous indique qu’il est possible de pêcher au même endroit pendant des milliers d’années à la condition de le faire de façon durable. Les plus gros poissons étaient relâchés et ce qui était pêché n’était pas gaspillé.

Quel poisson dois-je manger ?

Oui ! La perchaude est relativement facile à attraper, même pour les enfants et sa chair blanche et floconneuse est savoureuse. Ce poisson se trouve partout en Ontario. 

Non ! Capturée à des milliers de kilomètres de distance à l’aide de grands chalutiers, sa pêche entraîne souvent la collecte involontaire à grande échelle d’autres espèces, appelées "prises accessoires".

Oui ! Le printemps est une bonne période pour pêcher la marigane dans cette région. Elle est excellente cuite au four ou frite.

Non ! Ce poisson a souvent voyagé vers l’Ontario et le reste du pays pendant de nombreux mois et sur de nombreux kilomètres avant d’arriver dans votre assiette. Son empreinte carbone est élevée et il peut avoir été traité avec des produits chimiques pour le conserver.

Oui ! Ce poisson d’eau froide est originaire de l’Ontario, il est délicieux frais ou fumé et nourrit les communautés autochtones depuis des millénaires.

Medicine Wheel

LES SEPT ENSEIGNEMENTS DES GRANDS-PÈRES

Au cours d’une période de grandes difficultés pour les Anichinabés, le Créateur chargea les sept Grands-pères de veiller sur leur peuple. Ils ont envoyé un messager nommé Shkabwes pour trouver une personne apte à recevoir leurs enseignements.

Shkabwes ne trouva qu’un nouveau-né qui n’était pas corrompu. Lorsque le garçon a été assez âgé, les sept Grands-pères lui ont communiqué leurs enseignements et lui demandèrent de les transmettre au peuple.

Les sept enseignements des Grands-pères ont appris aux Anichinabés comment vivre et interagir avec la nature, respecter l’équilibre délicat de la vie et les bonnes façons pour être en harmonie avec la terre. Le fait d’inculquer ces croyances et ces valeurs aux jeunes enfants les aide à surmonter les difficultés de la vie.

Nous rencontrerons les sept enseignements du grand-père tout au long de cette exposition. Ces enseignements sont les suivants :

1er présent : Nibwaakaawin (la sagesse)

2e présent : Zaagidiwin (Love)

3e présent : Minwaadendamowin (le respect)

4e présent : Zoongide'ewin (le courage)

5e présent : Gwayakwaadiziwin (l’honnêteté)

6e présent : Dabaadendiziwin (l’humilité)

7e présent : Debwewin (Vérité)

L’amour

Aimer, c’est s’aimer soi-même et aimer tout de la Création, humains comme non-humains. Aimer, c’est vivre en paix.

exhibit photo bark canoe

Prêts à vivre l’expérience de Misko-Aki en personne?

Visitez le Muskoka Discovery Centre pour visiter l’exposition Misko-Aki, de même que pour connaître nos nombreuses autres expositions, programmes et activités immersives.

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